Produire moins de déchets
La prévention des déchets consiste à :
- éviter, réduire ou retarder l’abandon de produits ou de substances qui contribueront aux flux de déchets
- limiter la nocivité des déchets eux-mêmes ou de leurs traitements (substances dangereuses et/ou difficiles à recycler).
Les enjeux de la prévention des déchets – volet de l’économie circulaire – sont les suivants :
- une économie des matières premières non renouvelables
- la limitation des impacts sur l’environnement
- les économies financières liées au traitement du déchet.
La réflexion autour de la prévention se fait depuis l’extraction des matières, aux usines de transformations, aux distributeurs, aux consommateurs jusqu’à la génération du déchet.
Que dit la loi ?
Depuis plusieurs années, la réglementation concernant les déchets n’a cessé de se préciser :
- 2021-2027 : Le programme national de prévention de déchets, 3e édition, fixe les orientations stratégiques de la politique publique de prévention des déchets et décline les actions de prévention à mettre en œuvre.
- 2020 : Loi du 10 février 2020 relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire
- 2014-2020 : le Programme national de prévention des déchets fixe 55 actions de prévention jusqu’en 2020 concernant l’ensemble des acteurs économiques
- 2010 : le Grenelle 2 prévoit la définition d’un programme local de prévention des déchets ménagers et assimilés par les collectivités territoriales responsables de la collecte et du traitement des déchets.
- 2009 : le Grenelle 1 relance la politique de prévention des déchets, en promouvant notamment l’éco-conception des produits.
- 2006 : le plan national de soutien au compostage domestique prévoit d’accompagner et soutenir les opérations de compostage.
- 2004 : le plan national d’actions de prévention des déchets 2004-2012 est lancé.
Conseils pour agir chez soi
Selon l’ADEME, sur l’ensemble des Déchets Ménagers et Assimilés (DMA) les Ordures Ménagères Résiduelles (OMR) représentent plus de la moitié des tonnages collectés et traités en moyenne. La cible étant désignée, il nous reste à disséquer, étudier puis déterminer le contenu de nos poubelles noires.
Ainsi, d’après l’ADEME toujours, deux grandes catégories de déchets se distinguent du reste de la poubelle : les papiers/emballages et les déchets dits « organiques » (biodégradables) à raison de, respectivement, de 35% et 27% du poids moyen de nos OMR.
Forts de ce constat, si nous devions mettre un minimum d’actions en place pour un maximum de résultats potentiels, les leviers seraient logiquement les suivants :
- Opter pour moins d’emballages, type vrac, dans la mesure du possible et les trier correctement le cas échéant. De la même façon pour les papiers, un « stop-pub » sur la boîte à lettres aidera à en réduire le flux et le tri de ces derniers permettra de les recycler à défaut de pouvoir tous les éviter.
- Composter les déchets biodégradables. Epluchures de légumes, restes de repas et déchets de jardins sont autant de tonnes de déchets qui pourraient se retrouver dans un composteur, individuel ou collectif, plutôt que dans une poubelle noire ou encore en déchèterie.
Bien évidemment, la liste des actions à mener ne s’arrête pas là pour peu qu’on vise plus de sobriété en matière de déchets. Bien qu’en quantités moindres, les autres flux restent à maîtriser. Dans la limite du possible, on pourrait conseiller de :
- Réparer/faire réparer les électro-ménagers hors service. La prévention consiste à faire en sorte que ce soit possible : certaines marques de lave-linge commercialisent les pièces détachées plus de 10 ans après achat.
- Opter pour des piles rechargeables.
- Limiter le gaspillage alimentaire.